Sclérose en plaques : une autre manière de soigner.
Témoignage : Et si je choisissais de donner un sens à la maladie ?
⚠️ Cet article est un témoignage personnel. Il ne constitue pas une prescription médicale. Il reflète une réflexion sur la manière d’accueillir la maladie et d’y trouver un sens, en complément indispensable d’un suivi médical adapté.
Introduction
Lorsque j’ai reçu mon diagnostic de sclérose en plaques en 2016, le choc fut immense. Comme beaucoup, j’ai d’abord suivi un traitement allopathique prescrit par mon neurologue. Mais très vite, une question intérieure s’est imposée : que signifie réellement cette maladie dans ma vie ?
Je tiens à le préciser d’emblée : je ne suis pas contre la médecine. J’ai toujours maintenu un suivi régulier (IRM, consultations neurologiques) et je continue à le faire. La médecine conventionnelle reste pour moi une alliée précieuse. Mais parallèlement, j’ai ressenti le besoin profond d’explorer d’autres voies. Non pas pour me substituer aux médecins, mais pour donner un sens à ce qui m’arrivait et redevenir actrice de ma santé.
Ce regard « autre », instinctif au départ, m’a permis d’entrer dans une démarche de responsabilisation : choisir comment me soigner, chercher à comprendre ce qui se passait en moi, et avancer avec la conviction que je pouvais transformer cette épreuve. J’ai eu la chance de rencontrer un neurologue qui a accepté de m’accompagner dans cette conception des choses, respectant ma liberté et mes choix.
L’annonce médicale et la nécessité d’un choix
Les premiers médecins que j’ai consultés m’ont décrit un avenir sombre : perte progressive d’autonomie, fauteuil roulant, fin des voyages. Ces paroles, aussi réalistes soient-elles d’un point de vue médical, ont résonné comme une condamnation. Je me suis alors posé une question essentielle : est-ce ainsi que je veux vivre ma maladie ?
C’est là qu’a commencé mon cheminement. J’ai compris que, si je ne pouvais pas choisir l’apparition de la maladie, je pouvais choisir ma manière d’y répondre.
Explorer d’autres voies
Ayant vécu plusieurs années en Inde, j’avais été familiarisée avec l’ayurvéda et une approche plus holistique de la santé. Je me suis alors tournée vers :
L’alimentation : inspirée par le protocole Wahls (Dr. Terry Wahls), j’ai expérimenté plusieurs régimes anti-inflammatoires (paléo, sans gluten, sans caséine, etc.) qui m’ont aidée à retrouver énergie et équilibre.
Les cures ayurvédiques : un travail corporel intense, incluant massages, détox et rééquilibrages énergétiques.
La psychothérapie et la psychogénéalogie : explorer mon histoire personnelle et familiale, comprendre le sens symbolique de la maladie, notamment dans sa dimension auto-immune (le corps qui se retourne contre lui-même).
Des lectures et recherches : du décodage biologique au symbolisme des maladies, chaque exploration m’a aidée à reconstruire le puzzle de mon vécu.
Petit à petit, j’ai réalisé que la sclérose en plaques n’était pas un hasard, mais une invitation à transformer ma vie.
Une expérience de logothérapie avant la lettre
À l’époque, je ne connaissais pas encore la logothérapie. Pourtant, en relisant mon parcours, je constate combien il en porte l’esprit :
Responsabilité : assumer mes choix face à la maladie.
Liberté : ne pas me laisser enfermer par une seule perspective médicale, mais rester libre d’explorer et de décider.
Sens : chercher ce que cette épreuve m’apprenait et comment elle pouvait devenir un levier de transformation.
Viktor Frankl parle de la capacité de l’être humain à se distancier de ses conditions, même lorsqu’elles sont douloureuses. C’est ce que j’ai expérimenté : apprendre à voir la maladie non pas uniquement comme une ennemie, mais comme une réalité à laquelle je pouvais donner un sens.
Il est essentiel de rappeler que la logothérapie n’exclut jamais la médecine. Elle ne retire pas la personne à son traitement ou à son suivi médical. Elle propose simplement un accompagnement existentiel : comment vivre avec, comment trouver du sens dans la souffrance, comment mobiliser ses ressources intérieures.
Conclusion
Aujourd’hui, je me sens en bonne santé, avec toujours cette vigilance et ce suivi médical nécessaire. Ce que je partage ici n’est pas une méthode, encore moins une vérité universelle. C’est mon expérience.
Je crois profondément que chaque personne atteinte d’une maladie chronique devrait avoir la liberté de chercher son propre chemin, dans le respect de la médecine et de ses choix personnels. Pour moi, la sclérose en plaques n’a pas été une condamnation, mais une opportunité de transformation.